Frunny
avatar 09/05/2024 @ 20:04:48

Bien, si on peut maintenant en revenir sur le livre dont on en train de parler et éviter les autres digressions sur des sujets qui n'ont absolument rien à avoir avec cette lecture commune, ceux/celles qui lisent ce livre, peuvent-ils éclairer ma lecture ?

1) Que pensez-vous du procédé destiné à nous présenter le passé de l'héroïne par des retour sur son passé à travers son journal intime? N'est-ce pas un procédé un peu éculé et déjà bien trop "usé" ?

2) C'est quoi cette obsession pour la blouse blanche? Pour en avoir portée une pendant de nombreuses années dans une autre vie, je peux vous assurer que cela ne marche pas du tout comme décrit dans le livre !!


Je trouve le procédé plutôt astucieux, même si déjà vu…
La « blouse blanche », comme « l’infirmière « renvoient à la pornographie.
Dans ce genre littéraire, on dira… »soft porno « .
C’est misérable !

Saule

avatar 10/05/2024 @ 10:13:14
Le procédé du carnet intime fonctionne bien, sa relation avec Atlas telle que racontée à Helen dans son carnet intime est en fait la meilleure partie du livre.

Je ne sais pas à quoi fait référence la blouse blanche. Dans le texte original elle est attirée par l'habillement de Ryle quand il porte des "scrubs" - terme introuvable dans le dictionnaire, mais sur internet je trouve "pyjama médical" :-). C'est clair que blouse blanche est une bonne traduction, bravo au traducteur !

Ce qui est un peu choquant, peut-etre très américain ?, c'est cette insistance sur la réussite sociale (meme Atlas, qui est parti de rien, habite maintenant une belle maison dont on nous décrit tout les raffinements)

Ce qui est frappant dans ce livre, comme le disait SJB avec humour, c'est qu'il ne se passe rien : il y a énormément de remplissage. Lily téléphone à sa mère, elle va chez sa mère, celle-ci fait des pates, elle s'assied sur le canapé,... il faut dix pages de remplissage sans aucun intéret avant que le dialogue mère - fille n'ait lieu.

Dans dans tout c'est une grosse déception. Je n'ai pas fini et j'espère que la fin sera réussie (qu'elle laisse tomber Ryle et renoue avec Atlas)

Septularisen

avatar 10/05/2024 @ 11:59:25

Je trouve le procédé plutôt astucieux, même si déjà vu…


Oui, un peu "éculé" comme je disais!..


La « blouse blanche », comme « l’infirmière « renvoient à la pornographie.
Dans ce genre littéraire, on dira… »soft porno « .
C’est misérable !


Plus qu'à la pornographie, je pense que cela fait plutôt référence aux fantasmes communs d'une partie
de la société (et chez les américains encore plus?..), sur le monde médical, non ?

Pour avoir longtemps "côtoyé" le milieu médical et porté la fameuse "blouse blanche" je peux vous
assurer de deux choses...

1) Le milieu médical et les personnes qui y travaillent sont comme vous... Et moi!
Pas la peine de fantasmer dessus...

2) Le truc de la "blouse blanche" ça ne marche pas... Sinon, je l'aurais su !.. ;~D))

Saint Jean-Baptiste 10/05/2024 @ 15:40:17

Tu me fais pleurer (de rire) ! Je te conseille le dernier roman Bruno Lemaire, il y en a de bonnes dans le genre érotico-ridiculo.

Alors mes interventions n’ont pas été entièrement inutiles… 
Très heureux de te revoir, BlueCat, ça faisait longtemps et merci pour le conseil.
;-))

Patman
avatar 10/05/2024 @ 16:01:36
Bon, j'avoue, je vous ai fait faux bond. A dire vrai, je suis allé à la librairie, ai trouvé le livre, mais avant d'investir une vingtaine d' € dans ce machin, j'en ai lu quelques pages vite fait (le fameux test de la page 100 cher à l'ami Lucien et dont les très anciens se souviennent peut être)... ce que j'ai lu m'a consterné, style plat, sensation que j'avais affaire à une sitcom américaine en version papier, et donc, j'ai abandonné l'idée, reposé le livre et suis reparti. Sans pour autant économiser une vingtaine d'€ puisque j'en ai acheté deux autres plus conformes à mes goûts habituels ! (et que je n'ai d'ailleurs pas encore eu le temps de lire...)

Saint Jean-Baptiste 10/05/2024 @ 16:18:30


Pas la peine de fantasmer dessus...

(...) Le truc de la "blouse blanche" ça ne marche pas...
En tout cas, pas sur tout le monde !
Personnellement, je me demande comment on peut fantasmer pour la blouse blanche. Moi, la blouse blanche me fait toujours frémir, que ce soit celle du dermatologue, de l’ophtalmologue, du cardiologue, du dentiste ou d’un autre tortionnaire… Mais pour les femmes, l’idée que le porteur de cette blouse va peut-être les tripoter, c’est sans doute différent.

Saint Jean-Baptiste 10/05/2024 @ 16:24:42


"Mais pour les femmes"

Oups ! J’aurais dû dire pour « certaines » femmes. Pas généraliser !
;-))



Saint Jean-Baptiste 12/05/2024 @ 11:22:23
Livre terminé.
Comme l’ont dit Ludmilla et Marvic, et Frunny dans sa critique, tout n’est pas négatif. Les derniers chapitres soulèvent la question des violences conjugales. Lily a tiré un bon numéro : il est jeune, beau, riche et amoureux mais, il est violent. Elle l’aime mais elle ne veut pas que sa fille vive le calvaire qu’elle a vécu elle-même avec son père. Elle prend la bonne décision mais son mérite n’est pas terrible, son cher Atlas l’attend derrière la porte. L’eau de rose, c'est gratuit et ça plaît toujours !

J’ai trouvé que Ryle n’avait pas le profile d’un homme violent mais c’est Lily qui raconte et elle ne parle que d’elle.
Ensuite, je me demande si ces questions de violences conjugales doivent intéresser les petits jeunes. Et puis la fillette qui couche avec son petit ami pour fêter son anniversaire de 16 ans n’est pas vraiment le bon exemple pour les jeunes. Et alors, ce raffinement dans les explications de comportements amoureux ne devraient pas se raconter dans un livre adressé à des jeunes ados. Mais je sais, je suis vieux-jeu. Ce livre n’était pas fait pour moi.

Saule

avatar 13/05/2024 @ 11:16:30
Livre terminé aussi, Ce fut fort fastidieux, le récit traine en longueur et il ne se passe pas grand chose, beaucoup de remplissage.

La fin du livre explique le titre, et c'est vrai que c'est un aspect intéressant, le fait de pouvoir "casser" un cycle de violence conjugale. Mais bon, Lily est non seulement amoureuse d'un autre mais en plus elle est financièrement indépendante, ce qui change tout par rapport à sa mère (et à ce qu'à vécu la mère de l'auteur).

Quand j'avais quinze ans, je lisais des romans de Jack Higgins, Frederic Forsyth (Chacal),... il me semble que c'était nettement mieux écrit. Par rapport aux passages un peu osé dans ce livre, je les ai trouvé assez plat. A nouveau dans les livres que je lisais ado, le sexe était parfois évoqué mais de loin et on laissait bien plus de place à l'imagination.


Bluewitch
avatar 13/05/2024 @ 19:07:12
Je comprends ce que tu veux dire, Marvic, dans ce lien à l'émoi adolescent que vient titiller ce livre. Comme Lobe, j'ai retrouvé, tapis au fond de ma mémoire, cet état un peu fébrile d'une lecture avide, sensible aux amours passionnées et/ou contrariées.

J'ai abordé l'ensemble de cette lecture avec beaucoup de légèreté, ce qui ne me l'a pas rendue fastidieuse comme à certains. Le rythme est bien là, malgré les remplissages justement pointés par SJB. On se laisse prendre au jeu sans difficulté, on sourit, on se désole aussi.

Le style, les observations creuses de la narratrice, ne valent clairement pas le détour. J'ai trouvé les passages de journal intime plus intéressants, mieux pensés, mieux écrits et plus matures que les réflexions de la Lily adulte. Les incohérences font légion. La blouse blanche hors du cadre hospitalier pour un chirurgien : et l'hygiène, alors? Le stéthoscope autour du cou comme un accessoire.. mouais.

Mais comme dit Ludmilla, c'est un livre et nous pouvons espérer que celui-là entrainera un autre puis un autre, plus subtil, plus profond, plus réaliste.

Au moins, désormais, nous pourrons faire les vieux grincheux qui jugent mais au moins, en sachant de quoi ils parlent. :-D


Lobe
avatar 13/05/2024 @ 23:37:32
Bluewitch, je rebondis sur ton commentaire qu’un livre peut en entraîner un autre : j’ai deux suggestions de lecture que ce livre a fait remonter. Sur la question des violences dans des relations de jeunes adultes : le très beau et fort L’invincible été de Liliana, de Cristina Rivera Garza. Et si jamais vous deviez acheter un livre à un ou une adolescente de votre entourage, D’or et d’oreillers de Flore Vesco dépoussière intelligemment et élégamment un conte, la spécialité de l’autrice.

Marvic

avatar 14/05/2024 @ 18:19:57
Je comprends ce que tu veux dire, Marvic, dans ce lien à l'émoi adolescent que vient titiller ce livre. Comme Lobe, j'ai retrouvé, tapis au fond de ma mémoire, cet état un peu fébrile d'une lecture avide, sensible aux amours passionnées et/ou contrariées.

J'ai abordé l'ensemble de cette lecture avec beaucoup de légèreté, ce qui ne me l'a pas rendue fastidieuse comme à certains. Le rythme est bien là, malgré les remplissages justement pointés par SJB. On se laisse prendre au jeu sans difficulté, on sourit, on se désole aussi.

Le style, les observations creuses de la narratrice, ne valent clairement pas le détour. J'ai trouvé les passages de journal intime plus intéressants, mieux pensés, mieux écrits et plus matures que les réflexions de la Lily adulte. Les incohérences font légion. La blouse blanche hors du cadre hospitalier pour un chirurgien : et l'hygiène, alors? Le stéthoscope autour du cou comme un accessoire.. mouais.

Mais comme dit Ludmilla, c'est un livre et nous pouvons espérer que celui-là entrainera un autre puis un autre, plus subtil, plus profond, plus réaliste.

Au moins, désormais, nous pourrons faire les vieux grincheux qui jugent mais au moins, en sachant de quoi ils parlent. :-D



Je me sens moins seule :-))

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